dimanche 28 octobre 2007

la soirée dansante

Il pleut en ce moment.
Il y a un mois et demi, je portais un masque au visage de Xanda et disposais des gobelets renversés sur le plancher de la salle Alziro Azevedo, avec Michel. Après, nous avons traversé la scène, chaque pas sur un gobelet, en ligne droite. A un moment donné, nous nous sommes arrêtés et une chanson a commencé. La petite fête touche à sa fin et nous faisons le ménage de la salle. A trois.
La pluie s'est arrêtée.
Nous faisons le ménage de la salle pour que je puisse faire mon chemin sur le feu. Je rentre par la grande porte latérale, dans l'obscurité. Presque à la fin du chemin qui mène à la chaise, je me tourne vers le public et lui raconte mon histoire. C'est une histoire triste, terrifiante même. Une histoire vraie. Les gens rient, même si je leur en avais interdit quelques minutes auparavant.
"Il est interdit de rire, de vomir et de partir."
Entre autres choses...
Un silence pesant s'est installé à la fin de mon histoire. Ils ont bien compris. "Après tout, un enfant, on peut le tuer." Ma chanson commence.
Je continue mon chemin vers la chaise. C'est dur, tout ça, ce n'est pas facile à faire. Il y a une exigence physique mais aussi émotionnelle, ou plutôt sur le plan des sensations. De passer réellement par les sensations de cette histoire bizarre.
Je ne sais plus dire avec certitude si je l'ai vécue ou imaginée.
En fin de compte il s'agit de marcher sur un chemin de feu.
Le feu de la mémoire ou de l'imagination.
Et de se laisser brûler.