samedi 15 août 2009

le lys brisé [broken blossoms]

Parfois il neigeait dans ma ville natale.
Mais, pendant l'été, la chaleur donnait la sensation que l'on allait se fondre à l'asphalte de la rue.
Et disparaître...

Pour arriver du centre-ville jusqu'à chez moi il fallait marcher une demie-heure et monter plusieurs rues d'une butte, en haut de laquelle se trouvait la maison.
Peut-être que j'en voulais à ma mère pour insister, été après été, à me faire apprendre à jouer de la guitare quand moi, je voulais jouer du piano... ou peut-être que je lui en voulais seulement parce qu'elle ne savait pas conduire à l'époque et que je devais rentrer à pied, sous le soleil, en portant la guitare.
...
Il se peut qu'un jour d'été quelqu'un ait jeté un caillou sur quelqu'un d'autre. Ou ait crié "arrête-toi, sale pédé".
Il se peut que quelqu'un ait répondu "je ne suis pas un pédé... je suis une fille". Ou, sans penser, ait simplement profité d'un instant vide pour se servir pour la dernière fois de sa guitare.

Un dimanche soir quand, il y a une bonne quinzaine d'années, j'ai vu le premier épisode de Twin Peaks à la télé, j'y ai tout de suite reconnu ma ville natale.
Ma ville natale, où il neige, il fait chaud, et où les pires choses disparaissent sans laisser de traces... fondues à l'asphalte ou sous les flocons de neige blanche.




"Tu te souviens?
Mon corps se souvient."

3 commentaires:

Jerri Dias a dit…

ótimo texto, mas algumas partes ficaram meio estranhas e meio surreais... Acho vai demorar uns 20 anos pra termos Inteligência Artificial pra entender o texto corretamente.
E aí acabou o trabalho do tradutor... :-S

Adoro teu vídeo. Parabéns!

andré m. a dit…

ah é... fica meio absurdo em comparação com o original.
viva os tradutores de carne e osso !

Helô Gravina a dit…

ai que saudades !!!!
ABRAÇO.