vendredi 10 septembre 2010

les plaques fondantes

Meanwhile, night falls into regions...

A peine six heures du matin et il se trouve dehors, assis devant l'esplanade, attendant le lever du soleil et d'autres choses moins belles.
Avec lui, plus d'une centaine de personnes. Assises, débout, des jeunes, des vieux, des femmes avec leurs enfants,... tout un certain type de gens qui, sans être vraiment ensemble, était réuni pour attendre des promesses.
Atteindre des promesses.

Quelques minutes auparavant, quand il est arrivé, ils étaient une bonne dizaine à courir pour rejoindre les autres à l'esplanade.
Il ne faut pas rater cela. Pas une fois de plus.
En faisant la queue, il pouvait juste imaginer sans certitude où en était le commencement.
Dans sa tête, la voix de Janis Joplin faisait l'éloge de l'été, pendant que le ciel gagnait un peu plus de lumière, presque imperceptible.
Les gens faisaient des aller-retours tendus et habillés parfois de regards méfiants envers les autres.
De temps en temps, un bébé pleurnichait, avant de se rendormir dans les bras de sa mère, qui dormait, elle aussi.

Il est presque sept heures. Le jour se lève. Finalement.
La police arrive et fait un tour.
Ils sont maintenant plus de quatre cents dans l'esplanade et ce n'est pas fini. Une certaine agitation couve et parfois remonte à la surface.

Pendant tout ce temps-là... et tout au long de la journée... quoi qu'il arrive... les caméras de surveillance... surveillent.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Parce qu'on veut nous faire croire qu'il n'y a pas assez de places pour tout le monde, la méfiance remplace l'empathie.
Mais sous le soleil, nous sommes tous bienvenus. C'est pas leurs caméras et leurs lois qui vont nous empêcher d'être terriens, quoiqu'il arrive !
Mais raconte-moi, pourquoi "les plaques fondantes" ?

andré m. a dit…

Je crois que tu vas être déçue mais, en fait, je me suis réveillé un jour avec l'idée de former un groupe de rock "les plaques fondantes".
Si je pouvais expliquer tout le réseau de connexions qui peut se mettre place dans ma tête...
Des plaques chauffantes, des glaciers, le réchauffement climatique, l'espace de plus en plus restreint, des idées qui chauffent les esprits...
On appelle ça une pensée poétique ou c'est juste de la folie?
Bisous terriens :)